ROSE LOWDER
BOUQUET D'IMAGES
(DVD PAL interzone) 19,90 euros
Roulement, rouerie, aubage 1978 b/w & coul. sil. 14'10"
Les tournesols (sunflowers) 1982 sil. 2'41"
Impromptu 1989 7'48"
Quiproquo 1992 12'27"
Bouquets 1-10 1994-1995 sil. 10'43
For many years Rose Lowder has been developing an exceptional technique of weaving together images gathered frame- by-frame to form meticulous patterns of light. By oscillating the focal plane of photographs shot in the same place over time, her layered tapestries produce a new relationship between filmed reality and filmic image. From the movement of a waterwheel’s rotations, mirroring the camera mechanism, to a bouquet of flowers becoming a bouquet of images, her work demonstrates a unique means of expression unparalleled in the world of cinema.
“Colors, objects and their treatments go beyond the discourse of scientific research that the filmmaker usually tends to maintain. We cannot ignore the high sensuality of the scenes and their choices. Rose Lowder favors scenes of nature, even though some of the sites filmed are located in the city. Through their filmic transformation, they no longer appear to be urban manifestations but natural landscapes. In this way, Rose Lowder continues an impressionist tradition: working in nature rather than in the studio; like Cézanne, working on site is the sine qua non condition in order to reveal the ‘little sensation’ and represent it.”
-Yann Beauvais
Quelques moments importants des oeuvres cinématographiques de Rose Lowder optant pour une variété de procédures aboutissant à construire le film directement dans la caméra au cours du tournage.Progressivement des liens entre la réalité filmée et l’image filmique sont établies de diverses manières en opérant sur des séries de photogrammes enchaînés selon une mise au point échelonnée dans l’espace et le temps par rapport au cadre de l’image, pour devenir ensuite un tissage image par image composé d’un ordre alterné de photogrammes saisis dans un même site à des périodes différentes. Du mouvement des roues à aubes qui renvoie aux mécanismes de la caméra au bouquet de fleurs qui devient un bouquet d’images, c’est toujours l’intérêt de la spécificité du moyen d’expression qui est interrogée.
« Les couleurs, les objets et leurs traitements vont au-delà du caractère scientifique dans lequel le discours de la cinéaste tend souvent à les maintenir. On ne peut ignorer une forte sensualité dans les scènes, et dans leur choix. Rose Lowder privilégie les scènes de nature, quand bien même certain des lieux filmés se situent dans une ville. Leur transformation cinématographique est telle qu’ils n’apparaissent plus comme des émanations urbaines mais comme des paysages naturels. Dans ce sens, Rose Lowder perpétue une tradition impressionniste : le travail dans la nature contre le travail de l’atelier ; à la manière de Cézanne, le travail dans le lieu est la condition sine qua non si l’on veut traduire la “petite sensation” et la représenter. »