A LETTER FROM GREENPOINT
2004 *
Video DVCam * 80 min. Music by
/ Musique de : Auguste Varkalis.
In
February 2004, after 30 years of my life in SoHo, I made a decision to leave
SoHo and move to Greenpoint, Brooklyn. This video is about what it feels like
to leave a place in which one has spent more time than any other place, and
which was also the place of my family life. I am somewhere else now. It's about
beginning of growing roots in a new place, new home, with new friends, new
thoughts, experiences.
But this
video is also about video. I will let Dominique Dubosc, my good Paris friend,
talk for me, in a recent letter:
"I
think you finally mastered this bloody video camera that was for so long (still
is for most people) no more than a tape recorder. Now it is the eye-camera the
Kinoks had been dreaming of. Of course, it is not only a question of mastering
the camera. What is more important is the energy behind. The movement of life
embracing death itself. It gave me such a push that I feel on the move again.
Thank you."
What
Dominique meant, and what I mean, is this: When in 1949 I began filming with my
Bolex, it took me fifteen years to really master it so that my Bolex would do
for me what I wanted. When in 1987 I got my first Sony camera I thought it
would be different. But no. Only today, after working with the video camera for
fifteen years, I feel like it had become an extension of my eye, my body, A
Letter from Greenpoint being my first real video work.
En février 2004, après trente ans passés à SoHo, j'ai décidé de quitter le quartier pour m'installer à Greenpoint, à Brooklyn. Cette vidéo est sur ce que l'on ressent en quittant un lieu où on a passé plus de temps que n'importe où ailleurs, et qui était aussi celui de ma vie en famille. Je suis ailleurs maintenant. C'est une vidéo sur la création de racines dans un nouveau lieu, une nouvelle maison, avec de nouveaux amis, de nouvelles pensées et expériences. Mais c'est aussi une vidéo sur la vidéo. Je vais laisser Dominique Dubosc, mon bon ami parisien, en parler pour moi, dans une de ses récentes lettres :
« Je crois que tu as enfin réussi à apprivoiser cette satanée caméra vidéo qui n'a été pendant si longtemps (et l'est toujours pour la plupart d'entre nous) qu'un simple enregistreur. Maintenant, c'est ta caméra-oeil, celle dont rêvaient les Kinoks. Bien sûr, il ne s'agit pas que de maîtriser la caméra. Le plus important, c'est l'énergie derrière. Le mouvement de la vie qui embrasse même la mort. Ça m'a donné un tel élan que je me sens à nouveau sur les rails. Merci. »
Ce que voulait dire Dominique, et ce que je veux dire par là, c'est que lorsque en 1949, j'ai commencé à filmer avec ma Bolex, il m'a fallu quinze ans pour la maîtriser de telle sorte qu'elle fasse pour moi tout ce que je voulais. Quand en 1987, j'ai acheté ma première caméra Sony, j'ai pensé que ce serait différent. Mais non. C'est seulement aujourd'hui, après avoir travaillé quinze ans avec, que je sens qu'elle est devenue une extension de mon ¦il, de mon corps. A Letter from Greenpoint est donc mon premier travail vidéo abouti.
SCENES FROM ALLEN'S LAST THREE DAYS ON EARTH AS A SPIRIT
This is a
video record of the Buddhist wake ceremony at Allen Ginsberg's apartment. You
see Allen, now asleep forever, his close friends, and the Buddhist monks
conducting the ceremony, preparing Allen for the travel into the spirit world.
You also see Allen being wrapped up and removed from the apartment to the
Buddhist Temple. I talk to Peter Orlovsky about Allen's last days. Later I tape
the final farewell at the Buddhist Temple, 118 West 22nd Street, New York City,
and many of Allen's friends, Patti Smith, Gregory Corso, Peter Orlovsky, Le Roy
Jones-Baraka, Hiro Yamagata, Anne Waldman, and many others who came to say last
good-bye to Allen.
Enregistrement
vidéo de la veillée mortuaire bouddhiste d'Allen Ginsberg, dans son
appartement. Endormi maintenant pour toujours, on voit Allen dans son lit,
entouré de ses amis proches, les moines bouddhistes chargés de la cérémonie,
préparant Allen pour son voyage. La levée de son corps. Je parle avec Peter
Orlovsky des derniers jours d'Allen. Puis, c'est le dernier adieu au Temple
bouddhiste, 118 West 22ème Rue à New York, en présence de ses amis : Patti
Smith, Gregory Corso, Peter Orlovsky, Le Roy Jones-Baraka, Hiro Yamagata, Anne
Waldman et de beaucoup d'autres venus dire un dernier adieu à Allen.